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Sur les Pas de Saint Jacques

Le Pont Vieux à Espalion sur le Lot

[lo Pònt vièlh]

« Tout au long du Moyen-Age, Saint-Jacques-de-Compostelle fut la plus importante de toutes les destinations pour d’innombrables pèlerins venant de toute l’Europe. Pour atteindre l’Espagne, les pèlerins devaient traverser la France, et les monuments historiques notables qui constituent la présente inscription sur la Liste du patrimoine mondial étaient des jalons sur les routes qu’ils empruntaient. »
Lettre de notification de l’UNESCO adressée au gouvernement français le 29 décembre 1998.

Un pont existait déjà à Espalion au Xe siècle. Mais la première mention écrite date de 1060.
Cette année-là, le baron de Calmont donne à l’abbaye de Conques une part du péage perçu sur le passage du sel, porté de la Méditerranée vers l’Aubrac et les monts du Cantal (fromageries). Il y aura d’ailleurs à Espalion, au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, le plus important entrepôt de sel du Rouergue. Le pont est à l’origine de la ville, bâtie autour de son chemin d’accès, la rue droite [la carrièira drecha].
Le seigneur en tirait des avantages financiers (droits de péage et droits sur les foires et marchés de la ville).
Le pont paraît remonter au XIIIe siècle, comme, en aval, les deux ponts d’Entraygues-sur-Truyère.
Plusieurs fois remanié, l’ouvrage gothique était initialement armé de trois tours qui abritaient un poste de garde, comme le pont Valentré de Cahors.
Au XVIe siècle, durant les guerres de religion, l’installation d’un pont-levis, se substituant à la dernière arche rive droite, compléta ce système défensif qui fut détruit au début du XVIIIe siècle, les tours abattues et le pont-levis remplacé par une arche en plein cintre.
Il comportait également des maisons (des boutiques ?), disposées en encorbellement de chaque côté. Elles furent démolies en 1699, après leur rachat par la ville.

Architecture

Le pont, construit en grès rouge, date probablement du XIIIe siècle. Il présente un profil en « dos-d’âne » nettement marqué et comporte quatre arches présentant en bordure un triple rouleau (trois arcades superposées) : le rouleau supérieur en quart de rond, légèrement saillant a permis d’élargir son tablier au XVIIIe siècle. Les voûtes forment des ogives très aplaties ; celle de la rive gauche est en plein cintre.

Le Pont-Vieux est le monument le plus ancien de la ville. Un pont est mentionné dans un acte de donation des seigneurs de Calmont en 1060. L’édifice actuel bâti en « dos d’âne  », à quatre arches sur des piles avec avant et arrrière-becs triangulaires, en bel appareil de grès rose, date très probablement de la fin du XIIIe siècle. Les arches présentent en bordure un triple rouleau (trois arcades superposées) ; le rouleau supérieur, en quart de rond, légèrement saillant a permis d’élargir son tablier au XVIIIe siècle. Ce pont a été longtemps doté de trois tours et de boutiques disposées en encorbellement de chaque côté. Durant les guerres de religion un pont-levis se substitua à la dernière arche, rive droite. Au début du XVIIIe siècle, les tours et les boutiques furent abattues et le pont-levis remplacé par une arche en plein-cintre, contrastant avec les trois autres dessinant un arc légèrement brisé. Il a été classé monument historique en 1888.

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